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L'Economie en 3200

Après un examen approfondi, la prospérité de l'Empire est basée sur une unique chose : l'esclavage. En subsance, on peut donc dire que la Marine Impériale est tout simplement une force de protection pour le commerce d'esclaves. En un sens, ce n'est pas différent de la Rome Antique.

L'Empire Impérial: Un noyau riche

La politique économique de l'Empire Impérial est officiellement décrite comme étant un "capitalisme strict", et c'est tout à fait vrai en théorie. Les taxes sont extrêmement basses, les investissements dans les infrastructures sont élevés et toute la main d'oeuvre, soit des esclaves, nécessaire est disponible en grand nombre. De plus, on peut y faire des affaires sans aucune restriction, d'où le qualificatif "sans garde-fous sociaux". N'importe qui souhaitant monter une affaire dans l'Empire recevra d'énormes subventions et un contrat virtuellement à vie, en particulier dans le cas de contrats militaires. Quant aux universités impériales, elles produisent des ingénieurs particulièrement qualifiés qui assurent la réputation de l'Empire pour ses avancées scientifiques.

Les systèmes centraux sont habités par une classe moyenne relativement aisée, les biens de consommation sont produits en abondance pour les marchés locaux et l'esclavage est principalement réduit aux domestiques et aux travailleurs dans des petites plantations (les citoyens étant habituellement employés dans les usines avec des conditions de travail excellentes et des salaires élevés). C'est seulement dans les colonies que l'esclavage de masse existe, dans les mines et les raffineries.

De prime abord, les systèmes centraux de l'Empire sont similaires à ceux de la Fédération. Des programmes sociaux sont en places, l'éducation et les soins sont gratuits et universels et les transports sont excellents. Cependant, l'économie n'y est maintenue que par l'afflux de richesses en provenance des territoires conquis par l'Empire. Les systèmes centraux ne peuvent plus prospérer indépendamment des acquisitions territoriales impériales car la richesse de l'Empire dépend de ses colonies. Les taxes sont tellement basses et les subventions tellement hautes que le gouvernement central doit constamment trouver de nouveaux fonds, et c'est tellement grâce à une politique Koloniale Raubwirtschaft que le capitalisme des systèmes centraux peut être maintenu.

Une augmentation des taxes au niveau de la Fédération provoquerait l'aliénation des classes moyennes et des propriétaires terriens, une augmentation des prix et la faillite de nombreux commerces. L'esclavage dans les colonies est une nécessité car les travailleurs en provenance des systèmes centraux n'accepteraient en aucune manière de travailler pour des salaires aussi bas, qui garantiraient pourtant un retour sur investissement. Et comme la population s'est habituée à un style de vie riche, avec des esclaves et peu d'impôts, sans Raubwirtschaft, l'économie centrale s'effondrerait. En effet, le flot de matériels et de richesses venant des systèmes conquis est tel qu'il autorise des impôts faibles, mais il conduit aussi régulièrement au mal hollandais : les classes moyennes ne sont pas particulièrement entreprenantes et ne produisent que pour les marchés locaux (voir les raison ci-dessous). Finalement, et malgré l'esclavage, le secteur manufacturier impérial est inefficace selon les standards fédéraux.

Les niveaux de richesses du coeur de l'Empire sont encore plus flagrants dans les villes du système Solaire et, en apparence, l'Empire semble bien plus riche que la Fédération. Il faut cependant noter que cette dernière investit beaucoup plus dans ses colonies et leur en demande peu en retour. Et finalement, les citoyens impériaux s'accrochent aux systèmes centraux car ce sont les seuls où ils peuvent espérer gagner de l'argent, tandis que les citoyens de la Fédération sont également répartis et les opportunités pour investir sont partout. Bien sur, il est en revanche plus facile de contrôler une population centralisée.

Le pillage, économie coloniale de l'Empire

Comme nous l'avons établit précédemment, l'économie des colonies est basée sur la 'Koloniale Raubwirtschaft'. L'Empire pille les planètes et les territoires des systèmes conquis, récupérant toutes les ressources et les richesses possibles et la règle veut que le flot monétaire vers les colonies soit réduit au minimum, hormis pour les infrastructures initiales. On attend des colonies qu'elles se financent elles-mêmes, à bas coût et tout en conservant l'apport de richesses vers le centre. L'économie coloniale est basée sur l'esclavage et, comme les esclaves ne sont pas payés, cela prévient de l'apparition d'une classe moyenne ou d'une économie locale. Il n'y a d'ailleurs pas, ou peu, d'industrie secondaire et tertiaire dans les colonies. Les biens essentiels sont produits localement, mais les marchandises de luxe et les denrées alimentaires sont rares. Comme rien n'est produit pour l'export, il n'y a pas d'entrées d'argent (il n'y a, littéralement, rien à acheter). L'Empire interdit aux firmes privées l'extraction minière de grande envergure, contrôlant ainsi directement les ressources sans avoir à payer pour les obtenir. Une fois que les matériaux bruts atteignent les systèmes centraux, ils sont vendus pour une somme symbolique aux industries locales.

Avec l'expansion de l'Empire, le commerce éventuel entre les colonies et le noyau diminue - ce n'est pas le cas de la Fédération ou chaque système est libre de commercer avec ses voisins, quelque soit la distance par rapport aux systèmes centraux. Toute l'économie de l'Empire ne peut se maintenir que grâce à l'expansion et si la conquête de nouveaux systèmes n'est plus possible, il est condamné. Mais en raison des coûts nécessaires pour soutenir cette croissance et défendre les territoires, un effondrement est à prévoir sous peu avec la diminution du rendement sur des investissements de plus en plus complexes, les coûts financiers augmenteront mais il sera de plus en plus compliqués d'y subvenir, particulièrement avec des colonies de plus en plus lointaines. Seule la division du pouvoir pourrait empêcher cette crise car la gouvernance de nombreux systèmes aussi éloignés est de moins en moins pratique. Mais les Empereurs sont peu enclin à céder leur pouvoir.

Pour le dire simplement, l'extraction des richesses par des esclaves et leur transfert vers les systèmes centraux permet de maintenir un haut niveau de vie aux citoyens impériaux. Il n'y a aucune croissance économique dans les colonies et il en résulte un noyau entièrement dépendant aux subventions, aux bas prix et à l'esclavage.

La Fédération: La loyauté par l'indépendance

Au sein de la Fédération, le système autorise le commerce de produits manufacturés dans les deux directions, permettant le libre développement de l'industrie dans les systèmes centraux, mais aussi dans les colonies. Il en résulte des systèmes forts et indépendants produisants leurs propres marchandises qui maintiennent des relations politiques avec la Fédération tout en restant indépendants économiquement. Ils payent des taxes modestes au gouvernement de Sol et investissent largement sur leur territoire. La santé de la Fédération n'est ainsi pas basée sur la conquête militaire des colonies pour les vider de tout matériaux et minerais mais plutôt sur le commerce libre et équitable. C'est pour cette raison que la Fédération n'a pas besoin d'une flotte militaire aussi importante que la flotte impériale. La loyauté des systèmes distants est assurée par leur indépendance économique et leur rôle dans le système commercial. Ils peuvent de plus largement se permettre d'assurer leur propre protection et de financer leur flotte de commerce, au contraire de l'Empire qui dépense beaucoup de ressources et de personnels pour ses convois (c'est même la plus grosse source de dépenses impériales). Et bien que leur taxes soient plus élevées, les classes moyennes voient un retour immédiat sur leurs investissements et elles ne sont pas cantonnées aux systèmes centraux. De plus, la Fédération acquiert tout de même les matériaux bruts nécessaire soit par le commerce, soit par des échanges.

Bien que la Fédération s'étende, les coûts pour la défense restent stables, et le resteront aussi longtemps que les différents systèmes seront encouragés à être économiquement indépendants. C'est le contraire de ce qu'il se passe dans l'Empire où la conquête d'un nouveau territoire est une bénédiction toute relative. En effet, bien que cela permettre un apport de ressources pour les années à venir, il faut rapidement trouver les fonds pour en assurer la protection, sans s'aliéner les classes moyennes du noyau. Ainsi, l'Empire s'affaiblit en s'étendant, et la flotte impériale - la principale raison de la vitalité de l'Empire - ne peut être entretenue sans expansion. En revanche, comme le commerce est l'essence même de la Fédération, son expansion ne peut qu'augmenter sa richesse globale et peut être vu comme un perpétuel désire d'investir et non comme un constant besoin de ressources nécessaires au maintien de la paix par la flotte impériale.

Les systèmes coloniaux

Le terme 'colonie' est souvent utilisé à tort pour désigner une planète dans un système ou le système lui-même. C'est ce dernier qui est la colonie, et non une planète. Les planètes au sein d'un systèmes sont habituellement nommées selon l'étoile du système et ordonnées numériquement. Seule une planète jugée digne d'intérêt, minier ou hospitalier, se verra attribuer un nom plus personnel et sera indiquée par beaucoup comme étant la 'colonie'. C'est incorrect bien qu'un système planétaire ne soit considéré comme colonie que si une planète coloniale s'y trouve, d'où la confusion. Evidemment, un système qui n'est ni exploité ni habité n'est pas une colonie. Et bien que la Fédération établisse des colonies, celles-ci sont très vite intégrées au sein de cette même Fédération en tant qu'entités économiques individuelles. En effet, bien que toujours en relation, elles ne sont plus annexées et se voient confiées une liberté économique et, dans une moindre mesure, politique.

L'Empire

Une colonie impériale typique (soit à au moins cinq secteurs des systèmes centraux) consiste en une énorme installation minière souterraine extrayant tout ce qu'il est possible et utile d'extraire des sous-sols de la planète. On y trouve aussi des grands camps d'esclaves qui fournissent la main d'oeuvre nécessaire à cause du turn-over important. La seule exportation majeure d'une colonie en dehors des matériaux sont les esclaves - et même dans ce cas, l'argent atterrira entre les mains d'un commerçant privés qui aura été assez malin pour importer des esclaves dans les systèmes centraux. Les esclaves sont officiellement référencés comme un bien d'exportation, mais l'Empire essaye d'en limiter le commerce pour ne pas manquer de personnel dans les mines et les usines. Seule une petite portion de la population coloniale est composée d'administrateurs loyaux à l'Empire, et ce n'est généralement pas considéré comme un honneur. Il n'y a aucune production locale car personne pour acheter, et il n'y a aucun commerce à faire car l'Empire récupère l'ensemble des ressources sans même une rétribution minimum. Comme le pouvoir d'achat d'une planète coloniale est limité à ses seuls administrateurs et sa garnison militaire (si c'est d'un intérêt stratégique !), peu de convois sont nécessaires pour l'approvisionner. A la place, les administrateurs reviennent fréquemment dans le noyau et ramènent ensuite ce que leur richesse leur permet. Les produits de luxe dans les colonies sont en effet des produits de luxe. La production locale suffit aux besoins vitaux des esclaves, guère plus. Les investissements financiers ne couvrent que la construction de petites villes, et encore seulement quand elles sont nécessaires à la population administrative ou pour tout autre raison égoïste. Les routes, les parkings et les bâtiments publics sont tous construits sur le même modèle standard, spartiate mais avec un ameublement de qualité. Les centrales énergétiques sont bâties pour assurer les besoins de la planète, ni plus ni moins. Enfin, la construction des installations minières et prise en charge, ainsi que les voies de transports entre les différents points clés de la planète. Une fois que ces structures initiales sont en place et que les administrateurs sont en poste, la colonie se gère toute seule et doit uniquement remplir des quotas de production. Sans rien d'autre qu'une industrie primaire, la planète sera vraisemblablement abandonnée une fois que les ressources seront épuisées, à moins qu'elle ne serve pour la reproduction des esclaves.

La présence d'une base militaire peut altérer l'économie d'une certains manière car elle attire des entrepreneurs privés, des spécialistes, des ingénieurs et du personnel non esclave. Cela signifie qu'il y a un peu plus de besoins à pourvoir. Ainsi apparait non seulement la nécessité d'approvisionnement mais aussi de commerces : magasins, débits de boisson, bordels et tout un tas d'autres lieux pour que les militaires puissent dépenser leur argent. Du coup, une ville coloniale se construit souvent autour d'une base militaire et, avec du temps, pourrait devenir une cité économique indépendante, d'autant plus si des laboratoires de recherches s'y trouvent. L'offre d'emploi dans ces cités est souvent élevées et les salaires importants qui en découlent attirent des gens de tous les horizons galactiques (bien qu'il faille un salaire vraiment important pour faire venir un citoyen de l'Empire). La plupart du temps, ces colonies militaires s'épanouissent et forment un centre de pouvoir et de puissance pour les régions environnantes. Un noble loyal est souvent nommé pour gouverner une telle colonie et il aura la charge de protéger et gérer les systèmes alentours. La loyauté prime sur la capacité car ces colonies sont dotées d'une force militaire imposante à même de défier l'autorité impériale. Et inévitablement, ces colonies servent aussi de points de départ pour de nouvelles conquêtes, ou de lieu de retraite dans le cas d'une trop grosse rébellion des systèmes voisins. L'exemple les plus connu est Anayeth, une colonie prospère selon les standards impériaux et abritant de nombreuses installations militaires ainsi qu'un grosse population de citoyens impériaux et indépendants, la plupart travaillant dans l'industrie locale. Il faut cependant noter que c'est une exception, non la norme.

Les retours colossaux sur un investissement minimal du fait de l'esclavage sont une récompense de taille pour un Empire gourmand en ressources. En quelques années, l'Empire peut transformer une planète rocailleuse en une vache à lait digne de ce nom. En effet, le système colonial impérial apporte de nombreuses richesse e échange d'un investissement limité tandis que l'esclave fournit une main d'oeuvre virtuellement illimitée. Et les systèmes centraux sont le siège de planètes terraformées à la richesse infinie ; être un citoyen impérial dans le noyau central est tout ce qu'il y a de plus facile. La politique socialiste fournit tout ce qu'on peut désirer en terme de luxe et de sécurité, et on n'a pas besoin d'effectuer de travaux trop pénibles. Ce n'est bien sur possible que grâce aux travaux de millions d'esclaves dans les colonies.

La Fédération

Pour une colonie fédérale, c'est tout le contraire. Dès qu'une nouvelle planète est habitée, la Fédération n'injecte que de petites sommes dans le système, sous la forme de subventions pour les industries locales, souvent grâce à des déductions d'impôts sur quelques années ou des prêts à taux réduits pour la construction des usines. La Fédération ne paye jamais directement pour les infrastructures et cela provoque un réel sentiment de réussite et d'identité au sein de la colonie. Un particulier entreprenant, grâce aux subventions, possèdera l'usine qu'il fait construire, ainsi que les bénéfices sur les ventes qu'il fera. C'est du capitalisme colonial, dans le pur style fédéral. Et ainsi les coûts pour la Fédération restent bas tout en ayant des colonies qui sont toutes plus différentes les unes que les autres, alors que les colonies impériales sont absolument toutes les mêmes. Quand au marché pour les marchandises produites, il est ouvert sur toute la Fédération, même les colonies voisines, bien que l'échange initial soit restreint au marché local. Le nombre d'habitant va rapidement augmenter car il y a toujours un afflux de prospecteurs et d'entrepreneurs, des gens avides des nouvelles perspectives de profits. La Fédération ira jusqu'à offrir des subventions aux compagnies de transports qui voudraient établir des voies spatiales vers les nouveaux systèmes, ce qui lui est aussi bénéfique car cela évite le transport des colons à travers la galaxie aux frais fédéraux.

Un gouvernement local est mis en place avec presque tout pouvoir sur le système local. Naturellement les entreprises prospèrent et la colonie peut payer pour ses propres infrastructures et une fois que la production est lancée, les subventions fédérales ne sont plus nécessaires. Le système peut financer sa police propre et des escortes pour les convois commerciaux. Comme les classes moyennes prospèrent elles aussi, la colonie finit par devenir elle-même un lieu d'échanges intéressant pour le reste de la Fédération et le commerce fleurit. Les systèmes centraux de la Fédération sont désireux de payer pour des produits manufacturés et chaque système choisira une spécialité, souvent en tirant partie des matières premières locales et de l'expertise des immigrants. A ce moment, le système n'est plus considéré comme une colonie et devient un nouveau membre à part entière de la Fédération. Le gouvernement de Sol n'a plus besoin de d'approvisionner le système et peut se limiter au commerce uniquement.

La seule restriction concerne les composants des vaisseaux de guerre et la Fédération prend bien garde à ce qu'ils ne soient pas tous construits au sein d'un même système. Sous le couvert d'encourager chaque colonie à se spécialiser, le gouvernement fédéral s'assure qu'aucun système ne puisse acquérir une puissance de feu suffisante pour la défier. Par exemple, le système Sirius est de loin le plus riche de la Fédération mais, alors qu'il produit plus de 40% de l'hydrogène civil et du carburant militaire, on n'y trouve que très peu de chantier navals militaires.

Enfin, bien que ces systèmes ne soient pas directement contrôlés par le gouvernement de Sol, ils restent généralement résolument loyaux envers la Fédération. Les flux de richesses vont dans les deux sens et le noyau doit travailler aussi dur (voir plus dur pour compenser l'assèchement des ressources naturelles) mais il y a un avantage réel car la puissance économique de la Fédération est largement en avance sur l'Empire et chaque colonie est une entité puissante, même après épuisement de ses ressources.